Qu'est ce qu'un déchet vert ?
Ce sont les feuilles mortes, les tontes de pelouses, les tailles de haies et d'arbustes, les résidus d'élagage ou de débroussaillement, les déchets d'entretien de massifs, etc.
L'entretien du jardin génère environ 160 kg de déchets verts par personne et par an. 9% des foyers les brûlent à l'air libre, ce qui représente près d'un million de tonnes de déchets verts brûlés chaque année en France.
Pourquoi cette interdiction ?
Au-delà des éventuels troubles du voisinage (nuisances olfactives, fumées...) ou des risques d'incendies, le brûlage à l'air libre des déchets verts émet de nombreux polluants toxiques pour l'homme et l'environnement et notamment des particules en suspension.
La combustion à l'air libre des déchets verts pollue d'autant plus que les végétaux sont humides.
La toxicité des polluants émis est augmentée lorsque ces déchets verts sont brûlés avec d'autres déchets comme le plastique ou les bois traités.
Rappel réglementaire
Le brûlage à l'air libre des déchets verts est interdit, en vertu des dispositions de l'article 84 du règlement sanitaire départemental. Cette interdiction est rappelée dans la circulaire du 18 novembre 2011.
A qui s'adresse cette interdiction ?
Tout producteur de déchets verts est concerné : particuliers, entreprises, exploitants agricoles et forestiers, collectivités territoriales...
Qui fait respecter l'interdiction du brûlage ?
Si des moyens spécifiques sont mis en place par les Services Départementaux d'incendie et de Secours (SDIS) en période estivale (sensibilité au risque incendie), Il incombe aux communes de faire respecter cette interdiction (pouvoir de police du maire).
En cas de non-respect, une contravention de 450 € peut être appliquée (art. 131-13 du code pénal).
Quelles exceptions à cette interdiction ?
Des dérogations peuvent être accordées par le préfet du département dans certaines conditions, sur proposition de l'autorité sanitaire et après avis du Conseil Département de l'Environnement, des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) et en particulier :
- les brûlages agricoles pour raisons agronomiques ou sanitaires,
- l'écobuage (principalement en zone de montagne ou accidentée) ;
- le brûlage dirigé (feux préventifs allumés par les pompiers ou forestiers) ;
- les brûlages dans le cadre de la gestion forestière ;
- en cas d'obligation légale de débroussaillement liée au risque de feu de forêt (art. 134-6 du code forestier).
Ces dérogations sont suspendues en cas d'épisode de pollution et refusées à tout particulier vivant sur zones couvertes par un Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA).
Alternatives :
Le broyage des végétaux (y compris issus de la tonte des pelouses) peut servir de paillage des parterres, empêchant ainsi la pousse de mauvaises herbes et permettant de conserver l'humidité des sols.
Pratiquement tous les déchets organiques peuvent être déposés dans des composteurs individuels (déchets de jardin, épluchures de fruits et légumes et reste de repas).
Les déchets verts peuvent également être collectés dans les 530 déchetteries, plateformes de compostage ou unités de méthanisation de la région Occitanie.
Ils seront valorisés dans des conditions respectant l'environnement.
Il est également possible de limiter la production de déchets verts en ayant recours à des pratiques d'entretien des espaces verts adaptées : choix des espèces végétales, adaptation du calendrier des tontes et des élagages, etc...