Nous passons devant sans même la remarquer. Elle n'a cependant pas échappé à l'oeil vif d'André VELASCO qui, en passionné d'histoire locale, nous offre ce texte.
Grâce à lui, la noria n'aura plus de secrets !
LA NORIA… Vous connaissiez ?
La noria, ci-dessus photographiée dans l’espace remanié au bord du Trapel après l’inondation du 15 octobre 2018 et à l’abandon, semble attendre…et pourquoi pas, sa mise en valeur et sa rénovation pour être exposée en bonne place, car c’est une authentique antiquité qui a rendu quantité de services.
Autrefois, elle présidait dans le jardin, et servait à l’arrosage de ce dernier, manœuvrée par un cheval qui tournait autour du puits. (propriété de la famille ASPA). La noria était aussi appelée roue d’irrigation ou roue à godets.
Une « noria » est un appareil hydraulique équipé de godets à renverse, attachés sur une chaîne sans fin qu’entraîne une roue placée au-dessus d’un puits, permettant l’irrigation des terres ou alimenter les aqueducs ; un mulet, un âne, un poney ou un cheval harnachés, faisaient fonctionner la noria et ses godets via un engrenage, en tournant autour du puits. Les godets plongeaient alors renversés dans l’eau au fond du puits, remontant pleins pour se déverser dans un réservoir en passant au-dessus de la roue et dans la rigole permettant l’irrigation.
Etymologie : vient de l’espagnol « Noria » lui-même de l’arabe « Na’Ura » lui-même dérivé de « No’Ara » (gronder). On pense que la noria a été inventée par les romains et reprise par les arabes!
A Villegailhenc et de mémoire d’ancien, une noria a aussi fonctionné longtemps dans un jardin situé derrière la maison des associations (ex Mairie et ex école des garçons) pour le régal des jeunes écoliers (dont j’étais) et exploité par Angel Pandolfo et André Mech tous deux disparus. D’ailleurs l’Impasse de la Noria a été baptisée ainsi, à cause de sa proximité en souvenir, après la création du lotissement du Trapel.
Une autre, ex. propriété Montagné, servait à l’arrosage des jardins de « l’auberge », rue du Pont-Neuf sur le puits ( aujourd’hui à l’entrée du stade Jérôme Rieux et d’ailleurs manœuvrée en son temps par Pierre Rouanet qui m’a lui-même renseigné).
Une autre était installée dans le jardin Sicard à l’entrée du Chemin du cimetière côté village et remplacée par une « pompe à chapelets » plus moderne. (elle trône encore rénovée dans le parking, à son entrée, en souvenir). Dixit des vieux villegailhencois, Villegailhenc a été construit sur une nappe d’eau et cela semble réalité, car dans chaque rue ou jardin, existent encore de nombreux puits aujourd’hui inexploités.